Visite pacifique (?)

Il y avait de cela cinq jours, deux capitaines d'Izual désertèrent. Izual, apprenant la nouvelle, aurait du juste envoyer une centaine d'Archlords les retrouver, mais... Ces deux capitaines étaient d'anciens compagnons d'Izual, au ciel, et la désertions des deux anges déchus l'avait mis dans une rage noire.
Non pas qu'Izual fut haïe par ses ex-collègues, car il en recueillait bon nombre à Pandémonium, mais ils avaient dû en avoir assez du domaine d'Izual, et s'en aller au grand air.
Les fous...
Trois heures après l'annonce de leur désertion, Izual était devant la forteresse de Pandémonium. Il avait deux Lieutenants avec lui : Kleze, la cruelle Séide, et Pan, l'adroit et séduisant incube. Tous deux supervisaient la mise en place de leur escorte, tandis qu'Izual regardait au loin en réfléchissant à la route qu'ils allaient prendre.
Maintenant, ils avaient derrière eux quarante Archlords et Soixante séides, plus un capitaine pour chaque race. Il était inutile de s'encombrer de Lémures pour cette opération : On ne leur donnaient pas de chevaux, alors qu'ici, tous les démons étaient montés sur un grand Cheval Noir.
On pouvait enfin partir, lorsque deux Séides portant de longues lances arrivèrent sur deux chevaux hors d'haleine.
" Seigneur ! Les déserteurs ont contourné la frontière du domaine de Baal sans passer par les ravins ! On pense qu'ils vont essayer de trouver refuge chez un autre Lord..."

Izual médita cette nouvelle un instant. Ainsi, les deux Anges Déchus à cheval étaient passés par l'étroite bande de désert qui contournait le royaume Thébain... On aviserait de la route à suivre en chemin. Après un signe de tête de remerciement aux deux éclaireurs, Izual lanca son Cheval Noir au galop, aussitôt suivi par sa centaine de démons.

Izual contourna rapidement, mais soigneusement, la frontière invisible qui marquait le royaume de Baal. Il savait qu'un pied sur ce domaine sans motif valaable serait un arrêt de mort...
Enfin, après trois bivouacs et cinq jours - un temps record pour parcourir une telle distance - Izual et son escorte arrivèrent au pied de la forteresse de Lycanie. A part les sentinnelles sur les remparts et quelques Wyvernes dans le ciel, rien ne bougeait.
Oh, bien sûr, des lycanthropes avaient vu passer la troupe sur le domaine d'Arcadie, mais n'avaient pas jugé bon de l'attaquer. Elle était trop petite pour être le corps d'une attaque.

Tous les démons s'étaient arrêtés et un grand silence régnait. Izual se retourna légèrement et échangea un regard avec ses lieutenants. Lycaon, tous le savaient, était un grand vassal de Baal.
Izual, dont le marteau Thurim pendait à la ceinture, prit la grande lance Illidriel placée dans son dos, et la tint à bout de bras, pointée vers le ciel. Il murmura quelque chose, et un grand trait continu de lumière (de feu ?) illumina les alentours pour aller se perdre dans le ciel.
Voilà qui était suffisant pour se faire repérer. Restait maintenant à se faire connaitre.
Sans se retourner, Izual fit un signe à sa droite. Légèrement derrière lui, sur sa droite précisément, Kleze attendait sur son cheval. Ce signe, elle le savait, lui demandait d'annoncer la troupe aux sentinnelles des remparts, qui étaient maintenant agglutinées pour les voir.

[Réservé : Lycaon et Kleze]

*Des capitaines déserteurs…Saletés d’anges déchus sans loyauté !... Que leur cadavre soit bouffé par toutes les bêtes de l’Enfer.*

Kleze sur son Cheval Noir, épée à la taille et dague à portée de main, faisait le tour de la troupe qui accompagnerait le seigneur Izual dans sa traque. L’étalon trépignait, tournait sur lui-même, contournait des groupes guidé par la Séide.

« BOUGEZ-VOUS TOUS OU JE VOUS GARANTIS QUE DES TÊTES VONT SAUTER ! »

Elle n’était pas de bonne humeur loin de là. Quiconque ce serait permit de discuter l’aurait payé chèrement. Pan, un autre lieutenant, de son côté supervisait également l’escorte. Des éclaireurs donnèrent la direction empruntée par les fuyards et Izual s’élança. Kleze talonna son cheval pour le rattraper tout en restant un peu en retrait du Lord, au galop.
En un temps record, en cinq jours de chevauchée, un détour pour ne pas entrer dans la domaine de Baal et peu de repos, ils arrivèrent en Arcadie, domaine de Lycaon. Ils étaient désormais au pied de la forteresse qui abritait le seigneur des lieux.

*Je n’aime pas les lycanthropes, on ne peut pas s’y fier et ce sont de redoutable adversaire. Surtout que celui-là à une intelligence supérieure à celle de la plupart de ses congénères. Il faudra redoubler de prudence. *

Pan, l’incube, semblait penser la même chose. Nul n’ignorait où allait l’allégeance du seigneur d’Arcadia. Et quand Izual regarda vers eux, dans le silence absolu, elle glissa lentement sa main gauche vers le pommeau de son épée. Sait-on jamais. Le lord saisit Illidriel et la pointa vers le ciel. Une puissante lumière signala leur présence jusque dans le ciel avant de disparaître. Kleze serrait la bride de son cheval pour l’empêcher de reculer. Elle n’aimait pas non plus cette lance angélique, comme tout les démons d’ailleurs, elle ne l’aimait pas du tout. Au signe de son seigneur elle eut un signe de tête avant de s’avancer vers les sentinelles, au pas. Elle dépassa d’abord Izual puis continua jusqu’au pied de la muraille où elle arrêta sa monture. Désormais bien à portée de voix elle interpella les êtres sur les remparts de façon forte et distincte, pour être bien comprise et entendue :

« Lord Izual, seigneur de Pandémonium, à la recherche de ses déserteurs, aimerait entrer dans la forteresse de Lycanie. »

Elle fit ensuite reculer le Cheval Noir pour reprendre sa place initiale, à la droite et en retrait du seigneur de Pandémonium. La Séide attendait la suite des évènements.

*Comme si des anges déchus pouvaient traverser le desert sans être remarqués. Les idiots.*

Enfin, pas tant que ça. Apparemment, ceux-là étaient venus pour le voir, et n'esperaient pas se cacher de lui. Ils n'avaient pas été assez rapides pour se signaler aux lycanthropes qui les avaient accostés, c'est pourquoi l'un d'entre eux était assez grievement blessé en arrivant devant lui

Apparemment, ces êtres étaient des déserteurs. Bien. Et ils voulaient s'engager auprès de lui.

Lycaon avait ri en entendant cela.

Il réfléchissait à la réponse à leur donner, quand un hurlement léger s'éleva: Apparemment, les chasseurs lui signalaient qu'un Lord approchait.

- Qu'on ouvre les portes du domaine à Lord Izual, s'il vient diplomatiquement, et qu'on me previenne quand il sera en vue de la forteresse.

Il choisit trois de ses gardes d'élite, et les dépécha aux portes pour accueillir ses "invités". Il se tourna vers les deserteurs.

- Toi, le valide, descends avec mes gardes. Toi, tu restes là...

*************************************************************

Lorsque la gerbe de feu s'éleva dans le ciel, les gardes savaient ce qu'ils avaient à faire.

Deux lycanthropes à la cuirasse bleue au filigrane d'or bondirent du haut des remparts, juste devant les chevaux de Kleze et d'Izual.

- Notre seigneur vous attendait, Lord Izual. Les hurlements de nos frères nous ont avertis de votre venue. Vous et vos lieutenants êtes les bienvenues dans la forteresse. Mais vos soldats devront rester a l'exterieur. S'il est dans vos projets de faire halte pour la nuit, nous leur laissons un casernement et une écurie au bas de la campagne, à coté de notre cavalerie. Nous avons prévu pour vous des appartements somptueux.

Alors, les portes s'ouvrirent en grand, laissant apparaitre un grand nombre de lycanthropes formant une haie d'honneur, accroupis avec leur épée devant eux. Intéressante position, qui en plus de rendre honneur leur permettait de sauter sur n'importe quoi.

- Si vous voulez bien mettre pied à terre et nous suivre. dit l'officier en s'inclinant.

Quelques instants après que Kleze fit son annonce - dans le plus pur respect des traditions, d'ailleurs - deux lycanthropes superbement équipés sautaient des remparts et lui parlaient courtoisement.
Ainsi, Lord Lyacon les attendaient... Ils étaient sur la bonne piste. Izual prit cependant quelques secondes pour réfléchir. A trois dans la forteresse d'un Seigneur, en cas d'embuscade, leur situation serait fortement compromise. Enfin bon, a priori, nul ne se risquerait à attaquer un Seigneur Archange Déchu, équipé en armes et armures, protégé par ses lieutenants, alors qu'il vient en émissaire. Izual, cependant, aurait largement préféré prendre une escorte un peu plus conséquente à l'intérieur. Il ne posa pourtant pas de problèmes et fit claquer sa langue sur son palais d'un air impatient.
Puisqu'ils étaient les invités de Lord Lycaon, ils devaient se plier à ses règles.
Izual pencha donc le buste obligemment devant les envoyés du Seigneur.

" Accordez moi un instant, le temps de donner mes instructions à mon escorte. "

Il se retourna donc, toujours sur sa selle, et murmura aux Capitaines qui s'étaient rapprochés :

" ...Campez en bas des remparts. Soyez prêts à partir rapidement. Si vous entendez des bruits de lutte, envoyez les Archlords nous prêtez main-forte, mais que les Séides restent dehors avec les Chevaux. "

Puis il fit un signe aux Lieutenants :

" Allonz-y. Nous vous suivons..."

Il descendit de cheval, et, suivi par Kleze et Pan, s'avança dans la forteresse de Lycanie. Il franchit la longue haie d'honneur des Lycanthropes - dont la position multifonctions ne lui échappa pas - et, arrivé dans la salle où siégeait Lord Lycaon, s'avança fièrement au-devant de lui.

Kleze ne cilla même pas lorsque les deux lycanthropes atterrir devant eux.

*On est attendu, ça ne m’étonne pas ! C'était prévisible. Autrement on ne serait pas arrivé si facilement ici. Si on entre on ne sera pas en sécurité là-dedans, le pire des pièges. C’est pas bon pour nous.*

Pourtant Izual sembla décidé d’accepter, elle se pliera donc à sa décision. Il prit quelques précautions cependant et en cas de problèmes ils pourraient toujours compter sur les Archlords… à condition d’être entendu évidement. Elle s’adressa également aux capitaines à voix basse.

« Tenez-vous à carreau et méfiez-vous. Soyez attentifs et si quelque chose cloche agissez en conséquence, mais gardez bien en tête que nous sommes venu dans un but diplomatique, c’est clair ? Si j’apprend que l’un de vous à tirer au flanc pour une tâche quelconque ou a désobéit je me ferai un plaisir de lui régler son compte. »

Elle sauta souplement de sa monture et rejoignit Izual et Pan. Dans la haie d’honneur la Séide voyait surtout une meute de gueules pleines de crocs acérés prêtes à leur sauter dessus. Elle avait gardé sa main sur son épée d’un air martial mais qui était plus sûr à son avis.

*C’est se jeter dans la gueule du loup en volontaire à ce stade. Et là c’est plus qu’une expression.*

Mais si son seigneur avait accepté l’invitation c’est qu’il savait ce qu’il voulait. Elle lui faisait confiance pour savoir ce qu’il faisait. Ils avancèrent jusqu’à la salle dans laquelle trônait Lycaon. Les deux lieutenants se tenaient de part et d’autre de leur seigneur, à un demi pas en arrière, droits, près à intervenir aussi si les choses se passaient mal. Elle observait discrètement autour d’elle, elle enregistra tous les détails de la pièce. Puis ce fut au tour de Lord Lycaon de passer sous le regard de la Séide, discrètement, sans avoir l’air de le dévisager, elle analysait le personnage d’après ce qu’elle voyait. Elle était tendu, le danger pouvait être partout et il était trop près de son Lord à son goût.

Lycaon suivit d'un oeil distrait l'arrivée de ses hôtes, précédés des guides. Ceux-ci vinrent s'effacer derriere lui. Il esquissa un sourire. Izual vint se placer devant lui.

-Salutations, seigneur Izual, avez-vous fait bon voyage? Il n'était poas nécessaire de faire de l'esbrouffe avec cette gerbe enflammée. Vous annoncer était suffisant.

Il eut un claquement de langue, et les lycanthropes rompirent leur formation pour vaquer à leurs pénates. Seuls resterent les gardes ordinaires.
sur son trone, au sommet de sa montagne de cranes, il surplombait ses invités.

*Alors, Izual, et ta requête?*

- Bien, que me vaut le plaisir de cette plaisite, Lord Izual? Vous n'avez surement pas fait tout ce chemin à l'improviste uniquement pour me faire une visite de courtoisie, n'est-ce pas?

Il se tourna ves Kleze.

- Et je pense que cette charmante démone n'est pas un cadeau, mais plutot votre fidèle lieutenant. Nayez crainte, jeune fille. Votre escorte aurait été inutile, de toute façon. Vous avez vu la haie d'honneur: ce n'était qu'une fraction du nombre de guerriers disponibles dans ce palai. Mais on ne tue pas un hôte, et les seigneurs démons ne s'entretuent pas sans raison, pas vrai?

Il eut un sourire equivoque: courtois, ou malveillant?

Izual jeta tout d'abord un coup d'oeil à la montagne de crâne sur laquelle s'asseyait Lord Lycaon. Impressionnant... L'ancien Archange n'eut que mépris pour cette manifestation d'un goût ethétique aussi vulgaire, mais après tout, il ne fallait pas trop en demander d'un Lycanthrope...
Le but de cet amas crânien était-il d'impressionner les visiteurs ? Probablement, ou alors Lord Lycaon l'avait choisi comme siège parce qu'il était très confortable...

" Salutations, Lord Lycaon d'Arcadia" Dit Izual courtoisement. Puis, pour répondre à sa question : "Un peu rude, comme toujours avec les grandes chevauchées... "

Oui, ils avaient faits un excellent voyage. A vrai dire, ils n'avaient pas vraiment été importunés, étant passés à la limite de certains domaines sans jamais la franchir, et ils n'avaient pas non plus été attaqués par des bêtes, impressionées par la cavalcade - a part deux léniens qui emportèrent chacun un Séide.

" La gerbe de feu ? Oh, je pensais juste ainsi attirer vos sentinnelles pour entendre l'annonce de Kleze..." Reprit il en désignant de son bras son Lieutenant.

Enfin, on entrait dans le vif du sujet. Tant mieux, car Izual n'avait pas de temps à perdre en vaines paroles courtoises.

" Je suis ici pour récupérer légitimement deux déserteurs que je voudrais châtier moi-même. J'ai de fortes raisons de croire qu'ils sont ici-même, et que vous les avez accueillis... Sans savoir, bien sûr, qu'ils étaient miens. "

Et pourquoi Lord Lycaon s'intéressait-il à sa cruelle et fidèle Seide ? Il savait que la discrète Kleze ne prendrait jamais la parole, à part si on l'y avait invité, et, ennuyé par ce contre-temps, passa une main dans son dos pour la faire s'avancer à sa hauteur.

" Lord Lycaon, je vous présente Kleze. Elle va pouvoir vous répondre elle-même, bien entendu..."

Izual recula d'un demi-pas pour observer la scène, d'un air impatient mais satisfait.

Après quelques paroles de politesse d’usage le seigneur d’Arcadia en vient à demander le but de leur visite et sa manière de présenter les choses ne plu absolument pas à la Séide. Kleze émit un grognement étouffé de mauvais augure, s’il n’avait été Lord voilà longtemps que sa tête serait à l’autre bout de la pièce pour avoir prononcé une telle phrase, lycanthrope ou pas.

*Comme si tu me faisais peur boule de poil, je suis simplement inquiète pour mon seigneur ! Quoi de plus normal…*

Sa main gauche se resserrait autour de la fusée de son épée. Oser lui dire ça, elle bouillait intérieurement tout en s’efforçant de rester aussi impassible que faire ce peut. Pourtant, si un regard pouvait tuer, Lycaon aurait sans doute été foudroyé par la colère qui se lisait dans les yeux sang de la démone. Izual exposa la raison de leur présence puis, à son grand étonnement, la présenta et la poussa vers l’avant. Il lui donnait l’autorisation de parler. Elle prit la précaution de réfléchir rapidement avant de parler. Si ils voulaient repartir avec ceux qu’ils venaient chercher il fallait rester diplomate. Le ton modéré était de rigueur.

« Salut à toi Lord Lycaon. Sachez, Seigneur d’Arcadia, que voilà des milliers d’années que je ne fais plus office de cadeau et qu’il serait fâcheux de remettre cette situation dans ma mémoire. »

Le "cadeau" avait été prononcé entre mépris et colère souligné d’un petit tic de dégoût comme si ce mot était une des choses les plus détestables de l’univers. Son vivant d’esclavage et de soumission avait laissé une marque indélébile sur la démone qu’elle était devenue. Elle marqua une pause avant de continuer. Elle parlait avec une ironie cachée tout en restant modérée dans ses propos, elle ne lâchait pas Lycaon des yeux.

« Comme vous l’avez si bien fait remarqué je suis lieutenant de Lord Izual. A ce titre mon rôle est de lui obéir et de le protéger. Alors que vos intentions bonne ou mauvaise comprenez bien je me méfierai de tout ceux qui nous entoureront et de vous le premier. Nul ne peut me garantir que, justement, vous n’avez pas de raisons et qu’il est inutile que je reste sur mes gardes, vous vous en doutez sûrement. Je ne peux qu’espérer que nous avons la même vision de l’honneur Lord Lycaon. »

Elle avait fini de parler et consentit enfin à être moins insistante dans son regard que lorsqu’elle prenait la parole. Elle rejeta ses longs cheveux blancs en arrière d’un coup de tête et recula, se replaçant en retrait d’Izual. Après tout ils étaient d’abord là pour récupérer des déserteurs et non pour disserter sur le sens du mot honneur.

La réaction de Kleze amusait beaucoup Lycaon. Il fut pris d'un rire qui tenait du grognement.

- Je me doute que vous préféreriez envoyer ma tête dans un coin de la pièce tout de suite, mais je ne vous conseillerais pas ce genre de tentative. D'autres ont essayé. Plus puissants que vous. L'un ou l'autre douivent d'ailleurs être sous mon siège. Quant à vous méfier ou non, cela n'a aucune importance. Mais un démon qui me parle d'honneur, voilà qui est plaisant. C'est presque indécent. La derniere personne qui a prononcé ce mot voulait me poignarder dans le dos. Mais je vais vous rassurer, ou plutot vous apprendre ce qui lie les grands seigneurs démons: la peur et les intérêts communs. Nous sommes seulement des êtres pragmatiques, et nous ne tuons que lorsque nous y gagnons quelque chose. Nourriture, argent, considération. Ah, oui, colère, aussi. Quel intérêt aurais-je à vouloir assassiner votre maitre? Pandémonium n'est pas assez proche pour étendre mon territoire, pas vrai? Baal n'a pas non plus mis sa tête à prix. De même, il n'a aucun intérêt à vouloir ma mort. Et si vous craignez de vous être jeté dans la gueule du loup, c'est quand vous êtes entrés en Arcadia que vous l'avez fait, pas après. Ce n'est pas l'honneur, qui nous lie, mais la loi de Baal... et pas tant parcequ'elle est juste que pour éviter de voir débarquer ses légions.

Il se tourna alors vers Izual:

- Pour en revenir à nos affaires, je vois de quoi vous parlez, Archange. Mais je vous rappelle qu'Arcadia est terre d'asile. Mais je pense que cet être est à vous.

Deux gardes lui amenérent le blessé, pétrifié de peur et perdant beaucoup de sang. Les lycanthropes se rapprochérent, excités par ce sang. Lycaon le saisit par les cheveux.

- Vous comprendrez que je ne puis lui refuser d'échapper à la torture, puisqu'il m'a demandé asile... Mais dans son état, la diplomatie prime.

Alors, d'un geste fulgurant, il dégaina son épée noire et lui trancha lma tête. Il donna un coup de langue au sang, puis la lança aux pieds d' Izual, tandis que le corps tombait à la meute hurlante, qui s'empresserent de commencer à le déchiqueter.

- Voici votre déserteur, Lord Izual, chatié pour sa trahison. Et son corps subit la loi du désert.

Aucun intérêt à vouloir sa mort ? Sur ce point, Lycaon se trompait. Izual avait tout intérêt à affaiblir Baal, et ceci passait par la mort de ses vassaux. Mais qu'importe les provocations de Lord Lycaon... Ses lieutenants étaient trop intelligents pour se laisser prendre à ce petit jeu de diplomates.
Izual tourna la tête lorsque les lycanthropes amenèrent l'un des blessés. Il ne dit cependant pas un mot lorsque Lord Lycaon lui coupa la tête. Il laissa le Seigneur finir sa tirade, lapper d'un coup de langue quelques sillons de sang, lui lancer la tête et même envoyer son corps aux démons.
Izual fit un signe à Pan, le Lieutenant Incube, pour qu'il ramasse la tête. Celui-ci s'exécuta rapidement et revint à sa place, tenant le crâne par les cheuveux. Bien que de telles scènes soient fréquentes en enfer, Izual ne put s'empêcher de jeter un regard de mépris aux Lycanthropes présents. Un domaine qui abritait de telles bêtes immondes...
Izual prit la parole, d'une voix glaciale :

" Seigneur Lycaon, vous venez d'assassiner l'un de mes amis et meilleurs capitaines. Je connaissais cet Ange depuis bien longtemps, et nous parlions déja ensemble au Royaume du Ciel des milliers d'années avant que vous n'ayez vu le jour. "

A n'en point douter, la bête démoniaque en face de lui ne mesurait même pas ce qu'elle venait de tuer.

" Je vous avez demandé de me remettre ce qui était à moi., et vous l'avez brisé devant mes yeux. Maintenant, remettez moi le deuxième déserteur que vous détenez, ou je serais légitimement obligé de prendre les armes. "

Ce faisant, l'Archange Déchu décrocha la lance Illidriel de son dos et la fit reposer sur le sol à côté de lui avec un bruit mat, la tenant par son éxtrémité pointue à hauteur de l'épaule. Le marteau Thurim, sainte relique de l'Arche d'Alliance, pendait à sa ceinture, jusqu'après son genoux.

*Décidément si il ne comprend pas la signification de l’honneur chez un démon, de la forme d’honneur dont j’ai parlé, il en est encore plus dangereux…*

Cependant elle ne dit rien, ça n’aurait pas servit à grand-chose et pour l’instant ils s’en fichaient un peu. Le seigneur d’Arcadia fit entré un des déserteurs entouré de deux gardes. Il était dans un sale état, s’était déjà un exploit de sa part de tenir debout avec tout le sang qu’il avait perdu.

*Ils ont dû lui tomber dessus avant qu’il n’atteigne la forteresse… Mais où est l’autre ?*

Ses pensées furent dérangées par la scène à laquelle elle assistait. Lycaon trancha vivement la tête de l’ange déchu et jeta sa tête au pied d’Izual. La Séide suivit le chemin qu’elle emprunta dans les airs ainsi que le roulement qui la fit s’arrêter juste devant les bottes de l’archange aux ailes de corbeau. Son regard glissa vers Izual, il n’allait pas apprécier… Elle avait raison, d’ailleurs il le fit remarquer au lycanthrope d’une voix glacial. Pan avait ramassé la tête de l’ange et la gardait dans la main alors que les démons finissaient d’avaler son corps.

*Quelles créatures immondes que ceux-là, plus des bêtes qu’autre chose… Même les chevaux mangent dans une mangeoire...*

" Je vous avez demandé de me remettre ce qui était à moi, et vous l'avez brisé devant mes yeux. Maintenant, remettez moi le deuxième déserteur que vous détenez, ou je serais légitimement obligé de prendre les armes. "

Alors que son seigneur avait sortit sa lance, Kleze posa sa main droite sur la poignée de son épée sans pour autant dégainer. Elle avait gardé une attitude impassible et droite. Elle serait prête à intervenir quoi qu’il arrive. La Séide ne pu s’empêcher de jeter un coup d’œil rapide vers la tête décapitée que Pan tenait toujours.

*C’est idiot, ça aurait pu mieux se passer, il nous les aurait rendu, on serait partit et pas d’histoire. Si Izual avait voulu le tuer il l'aurait fait lui-même. J’ai du mal à saisir la façon de penser des lycanthropes.*

Kleze était tendue, maintenant que Lord Izual venait de sortir une arme le risque était grand, surtout qu’il s’agissait d’Illidriel qui était une menace en soit pour tous les démons qui avait un tant soit peu de cerveau pour réfléchir. Elle interrogea Izual du regard, quelles étaient ses intentions dans l’immédiat ?

Bien. Izual avait réagi comme il l'escomptait. Il était donc bien aussi fou que lui... Même plus.

Déjà, la meute avait bondi dans toutes les directions, et n'était plus une cible.
Déjà, les autres gardes étaient arrivés du couloir d'où ils venaient, et étaient prets à bondir.
Et dans le même couloir, on entendait les pas des chevaux des Archlords, sortis de la caserne souterraine.

Si on avait suivi ses ordres, les soldats d'Izual n'étaient pas encore égorgés, mais au moindre bruit de bataille...

- Allons, seigneur infernal, tenez vos nerfs. Votre requête est ridicule, et vous le savez. Arcadia est terre d'asile, tout démon qui le demande ne peut être rendu à ses poursuivants. Votre ami, disiez-vous? Apprenez que votre ami a demandé à être enrolé dans mon armée. Il as demandé à passer les tests, et a échoué. C'est la seule raison pour laquelle il a trouvé la mort. Allons, vous esperiez vraiment que je brise la loi pour vous faire plaisir?

Il montra son épée.

- Et ne pensez pas que votre lance, bien que j'en connaisse les pouvoirs, soit de nature à me faire changer d'avis. Vous n'êtes pas le seul a manier des artefacts. Et il y a ici trop de cibles, trop rapides, pour que vous vous en sortiez. La premiere goutte de sang versée appellera un massacre, et vous n'en sortirez pas vivant. Génant, pour vos projets de grandeur.

Il se rasserena, descendant de son trone d'un bond.

- Mais bon, ceci n'est pas si différent d'une visite classique, pas vrai?

Il changea de ton, prenant un ton plus léger, presue guilleret.

- Quant à votre autre déserteur, il n'a pas encore passé d'épreuve, et il les passera demain. D'ici là, je ne peux pas vous le remettre, la loi m'y interdit. Mais changeaons les termes du pacte, si cela vous amuse: s'il échoue, récupérez-le.

Il regarda Izual droit dans les yeux.

- Quoique... S'il est de vos amis, pourquoi veut-il entrer à mon service? un espion? ce serait décevant. Je vais changer de programme: s'il réussit, vous me le laisserez selon la loi, mais comme je peux décider de sa mort s'il échoue, il sera l'enjeu d'un pari. Nous déciderons plus tard des modalités. Ca vous va? Bien sûr, vous aurez des appartements princiers, en attendant l'épreuve.

Se tournant vers ses gardes, il donna un ordre:

- s'ils remettent leurs armes au fourreau, faites de même.

Tsssst... En matière de nerfs, c'était plutôt Lord Lycaon qui devrait se tenir... A peine Izual avait il changé sa lance de position que la forteresse entière résonnait de bruits de pas. Ce n'étais pas suffisant cependant, nota Izual, pour déclencher l'arrivée de ses Archlords.
Ayant vu des milliers de farouches guerriers Aztèques bariolés s'étaler à perte de vue, Izual n'était que modérément impressioné par le spectacle. Certes, la garde était revenue, mais cela prouvait seulement que Lycaon n'était pas un fou imbécile. N'importe quel Seigneur aurait donné ces instructions à ses démons... Mais là n'était pas la question.
Ne daignant même pas bouger pour observer les démons autour de lui, Izual déclara d'un ton froid :

" J'ai toujours eu un sens de l'amitié très dévelloppé. "

C'était, en quelques sortes, une tirade ironique... Si rares venant de lui.

" Vous allez me remettre maintenant le second déserteur. La situation actuelle ne vous avancera pas plus. Je ne marchanderais pas, Lycaon. "

Il avait laissé tomber le "Lord Lycaon" en même temps que sa politesse élaborée.

" Lancez l'attaque... Si vous n'adhérez pas immédiatement à ma demande je vous donnerai un motif. Mais vous perdrez beaucoup de démons. Oh, je suis sûr que je serais enfin mort rapidement, mais il serait probable que vous perdiez quelques membres dans ma chute. "

Et, par membres, il n'entendait pas "membres de votre armée". A vrai dire, les armes et les pouvoirs d'Izual pouvaient arracher la vie à une cible à si courte distance facilement, cela, tout le monde en était conscient. Et il était sûr que Lord Lycaon ne souhaitait pas devenir infirme si jeune.
De plus, il avait oublié un détail, et Izual se chargea de lui rappeler tout aussi froidement :

" Après mon eventuelle mort, il restera dix lieutenants et une vingtaine de capitaines derrière moi, qui me sont dévoués corps et âmes. Que croyez vous qu'ils feront, après que j'ai été assassiné ? ...Oh, je crains fort que vous n'ayez une guerre ouverte sur les bras, et trente mille démons à vos portes. "

Izual resta très droit en fixant dans les yeux Lord Lycaon. Jamais un Archange Déchu n'avait cédé à la menace, et Izual se devait de récupérer un frère d'armes du Ciel.

Kleze, voyant que toute la forteresse se mettait sur le pied de guerre tira son épée, enfin à moitié… Elle n’avait qu’un geste à faire pour trancher en deux le premier qui s’approchait d’un peu trop près. Il était flagrant que Lycaon avait tout prévu, si les armes étaient tirées tous ses soldats leur tombaient dessus. La Séide émit un autre grognement de colère et lança des regards noirs vers les démons les plus proches. Placée légèrement en diagonale elle pouvait surveiller leurs arrières.

*Le pire c’est qu’elle a raison cette sale boule de poil munie de crocs… La moindre blessure chez qui que ce soit déclarait de début d’une lutte sanglante.*

Le seigneur d’Arcadia sauta au bas de son trône de crânes et fit une proposition avec laquelle Izual ne semblait guère d’accord. Entre ironie et provocation son seigneur risquait fort de s’attirer les foudres de leur hôte et déclancher la bataille quoique, avec les bons arguments, il pourrait l’éviter et obtenir finalement ce qu’il veut. Il y allait sûrement avoir négociation sinon ce serait mauvais signe. Elle avait la nette impression que, quoi qu’il en soit, Izual ne cèdera pas. Il voulait le déserteur maintenant, il ferait tout pour ça. Elle ne savait pas si elle devait remettre son arme au fourreau alors elle ne le fit que très peu, à peine l’amorce du geste, on voyait encore bien la lame d’acier, tranchante et menaçante. Le bon point pour eux s’était, comme le disait si bien son seigneur, que sa mort serait le départ d’une guerre. Elle ne fit pas attention si son calcul du nombre de lieutenants les comptait, elle et Pan, comme morts ou vivants, elle s’en fichait à vrai dire. Si les démons d’Arcadia attaquaient elle leur donnerait leurs congénères à manger en hors-d’œuvre et seul quelques privilégiés à avoir survécu pourraient goûter sa chair (*Qu’elle les empoisonne*) et elle jurait qu’ils devront passer sur son cadavre pour attendre Lord Izual.

*Nous nous battrons pour vous si cela doit en être ainsi seigneur. Nous verrons bien quelle sera la réaction de Lycaon.*

Elle restait immobile, attentive et prête au moindre mouvement. C’était le moment de vérité pour tout dire. L’avenir immédiat de ce qui se passait dans cette pièce dépendait de la réaction du seigneur lycanthrope. Pour l’instant elle analysait le nombre, la force et la vitesse de leurs potentiels adversaires.

- Franchement, Izual, vous êtes puéril et ennuyeux. Cette forteresse se défend avec moins de 500 démons. Alors, vos 30000 petits guerriers contre mes 20000 soldats d'élite... si vous tenez vraiment à ce qu'on en vienne là, essayez au moins de m'en tuer 5000 avant de mourir, ce sera plus amusant à un contre deux. Vous croyez sincérement qu'il y a un moyen pour vous de me faire rompre la loi que j'ai établie? Et vous avez des lieutenants qui parlent d'honneur. Eh bien voilà, vous illustrez totalement mes propos précédents. Le seul honneur d'un démon, c'est le pragmatisme, pas vrai? Vous essayez de me faire croire que j'y gagnerais quelque chose à vous rendre votre déserteur, en espérant que je renie ma parole. Eh bien il semblerait qu'elle vaille plus que la votre. Car je ne céderai devant aucun chantage.

Il se déplaça tranquillement. Son ton n'était plus agressif, mais pas moins convaincu. On aurait pu s'attendre à ce qu'il trahisse de l'apprehension, de l'excitation. Même pas, seulement de l'ennui. Il bailla fortement.

- Ennuyeux, c'est le mot. Vous n'êtes même pas amusant, encore moins joueur. Allez-y, distrayez ma meute, si ça vous amuse. Même faire sauter votre tête ne serait pas distrayant.

Il se déplaça légérement, et appela un de ses gardes.

- Va me chercher le maitre des chasseurs. Et demande à notre invité s'il a envie de revoir son ancien maitre.

Le lycanthrope disparut dans le couloir tandis que lycaon faisait installer une table par ses gardes. Un autre le remplaça bientot.

- Ah, te voilà. Bon, qu'a-t-on en reserve, aujourd'hui?

- Eh bien, la chasse a été particuliérement bonne, monseigneur. Wyverne, mesnor, léniens, critters... Nous avons même deux Karaghs et plusieurs boa noirs.

- Tres bien. Alors dans ce cas, fais-moi rotir un Karagh, deux Wyvernes, et farcis-moi les boas au critter. Et en attendant, sers-moi quelques Mesnors.

- Bien monseigneur.

Il ne fallut pas longtemps pour que des serviteurs apportent les premiers plats, à savoir une wyverne, le karagh et les Mesnors. Lycaon prit place à table, entamant un mesnor d'un coup de dent. Il avala la portion avant de s'adresser à ses visiteurs.

- Si vous avez faim, n'hesitez pas. Vous pouvez demander le plat qui vous fait envie. Les compétences de nos cuisines ne se limitent pas à la viande rotie.

Izual leva lentement les yeux au ciel pendant la tirade de Lord Lycaon. Evidemment, il avait raison. Quoique les soldats d'Izual aient une chance de prendre la forteresse, le seigneur n'avait pas à rompre la loi qu'il avait proclamé, faisant d'Arcadie une terre d'asile.
Lycaon se déplaça et bailla. A vrai dire, peu importait à Izual qu'il le trouve ennuyeux, sympathique, ou très excitant. Ce qui comptait, c'était de récupérer le déserteur.
Allons bon, et voilà que Lord Lycaon faisait dresser une table, s'y asseyait et commencait à manger. Hm, a vrai dire, les mets présentés étaient de bonne qualité, mais tenaient la comparaison avec ceux servis à Pandémonium. Evidemment qu'Izual et ses Lieutenants avaient faim. Ils venaient de passer nombre d'heures à cavaler le ventre vide... Mais leur estomac pouvait attendre.
Toujours sans bouger, Izual soupira bruyamment :

" Merci de votre invitation, Lord Lycaon, mais nous allons repartir immédiatement. Vous n'avez pas accédé à ma demande de me rendre un de mes hommes.... Soit."

Izual tourna ostensiblement le dos à Lycaon, fit quelques pas en direction de la sortie et replaca Illidriel dans son dos. Puis, il se tourna à demi vers lui :

" En raison de vos offenses, et à moins que vous ne me rendiez immédiatement mon bien, nos deux domaines sont désormais en guerre. "

Izual n'allait pas laisser les seigneurs concurrents lui ravir ses Capitaines les uns après les autres... Que Lord Lycaon assassine l'un d'eux en face de lui était une chose, mais qu'il le prive de deux officiers compétents était une autre. C'était une véritable déclaration de guerre. Et à quoi servait l'armée de Pandémonium, sinon à la guerre ? Izual était prêt à s'engager dans un conflit de longue durée.
Après tout, on était en enfer...

A l’instant même où elle su que Lycaon ne changerait pas ses positions Kleze leva les yeux au ciel. Elle n’aurait pas dû se lever ce matin-là, il y cinq jours… ou si, plus tôt, pour enchaîner ces deux déserteurs à leur lit (puisque son seigneur y tenait trop pour qu’on leur tranche la tête) !

*Ça sent la guerre à plein nez maintenant… Et le lycanthrope qui commence à se taper un casse-croûte devant nous. C’est vraiment…Rah, ça m’énerve.*

Elle avait faim, c’était un fait, mais jamais elle ne se serait rabaissée à regarder le buffet avec envie comme un animal affamé. Elle se contenta donc de fixer de ses yeux rouges le seigneur d’Arcadia plus impassible que jamais. Izual parla. Ce qu’il venait de dire avait scellé le débat. Le déserteur ou la guerre. On était en Enfer, et en Enfer il y avait tellement d’armée que la réponse était facilement devinable. La Séide fit demi-tour elle aussi mais un temps après Lord Izual. Elle savait très bien que ce qu’il venait de faire était comme de la pure provocation et, en territoire ennemi, on ne pouvait se permettre de tourner le dos sans quelqu’un pour assurer ses arrières.

*Si je tenais l’idiot encore vivant qui a déserté je lui fais bouffer ses entrailles. Certes on peut s’ennuyer sans guerre de temps en temps mais pourvu que Baal ne s’incruste pas dans l’histoire. Ce serai mauvais pour nous.*

Elle se rapprocha d’Izual et lui murmura, en faisant attention de n’être entendu que part lui, laissant un instant le soin de la surveillance à Pan. Elle parlait très très bas, ces saletés de lycanthropes ont l’oreille fine.

« Monseigneur, que ferions nous si Baal décide d’intervenir ? »

Elle avait toujours la main sur son épée et, malgré son dialogue avec le seigneur de Pandémonium, elle restait sur le qui-vive tout en paraissant assez calme de l’extérieur. Elle faisait confiance à Izual pour savoir ce qu’il faisait mais beaucoup moins à Lycaon dont elle ne savait pas la réaction qu’il aurait.

*Le domaine est en guerre donc ça va nous faire du boulot à nous les lieutenants, à Lord Izual également. Il ne prend pas ce genre de décision à la légère donc… bah, nous verrons bien. Pour l’instant tout ce passe plutôt bien.*

Tandis qu'il continuait à festoyer, avec un apétit incroyable pour un démon, mais des manieres inhabituelles pour un lycanthrope, Lycaon écoutait tranquillement les paroles de l'archange déchu. Le fait que cette seide le regarde droit dans les yeux n'était pas habituel, mais ne le perturbait pas pour autant. Apparemment, ils devaient avoir faim, mais étaient tyrop fiers pour l'avouer. Logique. Devant lui, Izual se retourna, lançant une derniere menace. Il claqua des doigts, et ses lycanthropes se rangérent en deux haies.

- Comme vous voudrez, Lord Izual. Ne comptez pas sur moi pour vous empecher de sortir d'ici et de revenir avec vos troupes. Néanmoins, je crains qu'il ne vous faille composer avec un autre adversaire, si vous ne trouvez pas un autre motif.

Il prit le temps de boire une coupe de jus de critter avant de continuer.

- Je vous signale que Baal a ratifié cette loi d'Asile, et que si vous la violez, vous risquez de voir ses légions à vos portes avant même d'avoir mis votre armée en ordre de bataille. Cet homme ne vous appartient plus, et ne m'appartient pas encore. Mais bon, je vais renouveller mon offre et etre arrangeant: s'il echoue demain, je vous le rendrai et vous en ferai ce que bon vous semble. Sinon, il m'appartiendra et dans ce cas, j'en ferai l'enjeu d'un pari: vous designerez un champion pour le combattre. S'il est battu, vous l'embarquerez comme prix. S'il gagne, il sera nommé lieutenant, et il vaudra le coup d'une guerre. Ceci, ce sera son contrat avec moi. Mais entre nous, il faudra trouver un enjeu. Disons... je ne sais pas, moi... votre champion, ou une rançon.

Délicatement, il reposa sa coupe, puis croisa ses pattes en fixant ses interlocuteurs.

- Il se fait tard. Vous feriez mieux de profiter de mon hospitalité et attendre demain pour partir. Ainsi, vous n'auriez pas besoin de revenir. Et puis, le désert n'est pas sûr, la nuit, pour un petit groupe de voyageurs. Il suffit d'entendre hurler toutes ces bètes sauvages...

* A commencer par les lycanthropes...*

Il eut un sourire légérement équivoque. Si Izual avait encore la jugeotte nécessaire, le message était clair: il était protégé tant qu'il n'était pas ressorti du domaine par les lois d'hospitalité et de la diplomatie infernale... Mais s'il ressortait après avoir déclaré une guerre, plus rien ne le protégerait. Et 5 jours de cheval, c'est très long, avec une meute à ses trousses...

[XD Kleze ^^]
Izual tournait encore le dos à Lord Lycaon, ses arrières protégés par Pan et Kleze, lorsque celle-ci s'avanca et lui murmura sa question. Baal... En vérité, Izual n'y avait pas réfléchi extrèmement posément, en raison de la rapidité des décisions qu'il avait à prendre. Mais Baal ne lancerait jamais son armée sur Pandémonium pour cette guerre qui n'était pas la sienne. Certes, il était le roi, mais il avait vraiment d'autres choses à faire que d'envoyer son armée combattre les ennemis de ses rivales, ou même de s'intéresser à ces mesquines querelles intestines. Sans bouger, Izual murmura donc une réponse très brève à Kleze :

" Il n'interviendra pas. Je t'expliquerai. "

Avec les lycanthropes autour d'eux et Lycaon derrière eux, ce n'était pas le moment de faire un discours. Le discours, c'était d'ailleurs Lord Lycaon qui était en train de le déclamer. Tout en parlant à Kleze, Izual avait raté le début de sa tirade. Il saisit cependant l'essentiel. Revenir avec son armée ? Hum... Eh bien, voilà qui ne lui était même pas venu à l'esprit. Il pensait plutôt à quelque chose comme "Mets un pied sur mes terres et je te le fais bouffer, sale lycanthrope". Izual se retourna donc, par courtoisie et parce qu'il ne voulait pas répondre à Lycaon en lui tournant le dos - cela faisait un peu dialogue d'aveugles.

" Pour la dernière fois, Lord Lycaon, votre offre ne m'intéresse pas. Si je ne peux pas récupérer ce démon, gardez le comme vous le pouvez. C'est tout ce que j'ai à dire sur le sujet."

Vraiment... Comme si il avait du temps à perdre en petits jeux futiles... Bien sûr, certains Seigneurs s'ennuyaient, mais ce n'était pas une raison pour faire perdre leur temps aux autres.
Izual s'apprêtait donc à partir pour de bon lorsque Lycaon lui proposa de rester pour la nuit.

" Je suis certains qu'aucun groupe de Leniens, aussi féroces qu'il fut, n'ait à m'inquiéter, ou à inquiéter la centaine de démons d'élites qui m'accompagnent. "

Et puis bon, il y avait toujours le risque, en dormant dans la forteresse, de se réveiller avec la tête séparée du reste du corps. Certes, Lycaon pouvait envoyer ses troupes à ses trousses, mais à quoi cela l'avancerait-il ? Izual et ses troupes étaient à cheval. Même poursuivis par des cavaliers, il semblait probable qu'ils conserveraient leur avance. Et même dans le cas contraire, Izual était en pleine possession de ses pouvoirs, ses démons aussi, et ils étaient tous armés.
De plus, ils avaient le statut d'émissaires.
Izual fit donc un signe de tête appuyé en guise d'au-revoir.

" Eh bien, adieu, Lord Lycaon. Je ne vous reverrai pas, ou bien dans fort longtemps... "

* Ta tête au bout d'une pique ! *
Ceci dit, Izual jeta un regard méprisant autour de lui, et s'engagea dans les couloirs de la forteresse.

" Il n'interviendra pas. Je t'expliquerai. "

Ça lui suffisait. La Séide avait confiance en son seigneur. Si il en était si sûr alors il n’y avait pas de problème…même si Lycaon avait lui aussi envisager cette possibilité. Mais Izual resta ferme, pas de négociation, il ne cèderait pas. Même encadré par deux haies de lycanthropes tout sauf sympathique – si tant est qu’un lycanthrope puisse être sympathique – et menacer par le seigneur des lieux. Kleze eut un sourire en coin, quoi que dise ou fasse Lord Lycaon l’archange déchu ne changerait pas sa position et ne cèdera encore moins quoi que ce soit. Il refusa également de rester se reposer dans la forteresse. Evidement, quel démon était assez idiot ou suicidaire pour accepter une telle proposition. Loger chez un autre seigneur après un échange aussi houleux et une déclaration de guerre relevait de la folie furieuse. C’était le meilleur moyen de ne jamais se réveiller et de voir le monde de la même façon que tous les crânes qui ornait cette salle.

" Eh bien, adieu, Lord Lycaon. Je ne vous reverrai pas, ou bien dans fort longtemps... "

*On va enfin pouvoir partir. Pas trop tôt mais l’ambiance commençait à être assez difficile à supporter. Et j’espère ne plus jamais me retrouver face à cette espèce de boule de poil stupide. Autrement je ne répond plus de mes actes…osez me traiter de cadeau et ensuite menacer mon seigneur, là c’est trop !*

Kleze était extrêmement rancunière et on pouvait compter sur elle pour s’en souvenir très bien dans mille ans encore. Son regard couleur mare de sang était plus glacial que les eaux arctiques mais sa position était neutre et droite. Elle tourna les talons et s’engagea dans le couloir à la suite d’Izual, Pan à ses côtés. Elle n’attendait qu’une chose maintenant, rentrer en Pandémonium et ne plus entendre parler de ce seigneur particulièrement agaçant et désagréable. Qu’une seule de ces bestioles leur saute dessus et elle retombait au sol coupé en rondelles fines sans avoir eut le temps de dire « ouf », foi de Séide. En marchant elle ne pouvait s’empêcher de se demander quelle pourrait être la raison pour laquelle son Lord était sûr que Baal ne viendrait pas s’imposer dans cette affaire. Finalement elle n’y réfléchit pas plus et se contenta de surveiller autour d’eux. Il lui avait dit qu’il lui expliquerait.

[Entre nous, kleze, c'est pas à moi de le faire céder... J'avais rien à gagner dans l'échange, moi... XD]

Lorsque le reclu dédaigna enfin se retourner pour répondre, Lycaon eut un mouvement de lassitude. Décidément, ces archanges n'avaient aucun esprit, ni d'humour ni de compétition. Entre cet espéce de dingue dont il avait assisté au supplice et qui se faisait appeler "Lord", et cet archange envoyé pour surveiller le trafic des armes angéliques, il avait un échantillonage brillant uniquement par le sens du devoir pour Carmael, et par sa mégalomanie personnelle pour Izual. Et encore, non-seulement celui-ci était mégalomane, mais en plus, il n'avait aucun trait divertissant. Ni esprit sportif, ni humour. Au fond, qu'il vienne, si ça lui chantait. S'il croyait que ses pouvoirs l'impressionnaient... Lycaon était encore plus agile et rapide que ses lycanthrope, et peu de démons étaient assez rapides pour dégainer plus vite que le temps que mettait un lycanthrope pour bondir et atteindre sa proie. Il avait combattu des démons aux pouvoirs déjà formidables, ce n'était pas ce triste personnage qui allait l'arreter. S'il était aussi puissant qu'il le prétendait, il aurait déjà fait tomber Baal. Pauvre fou. Qui plus est, personne ne la savait encore, mais Lycaon tenait caché dans ses grottes un Mage d'une puissance effrayante. Qu'il revienne, en effet. Et il finirait là, sur cette table, à la place même de ce Karagh dont il broya un os d'un coup de machoire avant de répondre.

- Eh bien, Lord Izual, il me semble que tout est dit. Si ma proposition ne vous intéresse pas, Bon voyage. Et de toute maniere, si vous n'avez rien de plus intéressant à dire, ce n'esty pas la peine en effet que nous nous revoyions de sitot.

Il croqua un autre os, tandis que l'autre seigneur se retournait.

- Et puisque vous abordez le sujet: les léniens ne sont que de gros moutons. S'il vous faut 105 démons pour les effrayer, j'imagine qu'il vous faut votre armée entiere pour chasser le Karagh.

Il croisa le regard de Kleze. Ses yeux rayonnaient d'un éclat mauvais. Un instant, l'épée raccrochée dans son dos se mit à rayonner. Elle sentait que son maitre se retenait de donner la pleine mesure de la méchanceté dont il était capable. Va savoir ce que cette arme pourrait faire si elle libérait toute son ancienne puissance.

* C'est ça, énerve-toi, petite. Tu n'as aucune idée de ce dont je suis capable. Tu es trop jeune pour me connaitre, et ton maitre n'est pas libre depuis assez longtemps pour savoir pourquoi mon nom fait peur. Tout ce que je peux dire, c'est que tu as beaucoup de chance que je vous ai invités à entrer. Et ton maitre aussi. Mais j'espere néanmoins que tu vivras encore assez longtemps pour te retrouver face à moi. Je veux savoir jusqu'où tu peux arriver...*

- Ouvrez les portes, et veillez à ce que l'escorte du seigneur Izual soit prévenue de l'arrivée de son maitre. Tous ceux qui ne sont pas membres de la garde ordinaire, allez vous restaurer. Vous deux, raccompagnez nos invités.

En y réfléchissant, il était logique qu'Izual lui dise qu'ils ne se reverraient pas avant longtemps... Il pouvait lui déclarer la guerre sans problème, mais un assaut direct serait pure folie. Il était fou, certes, mais pas stupide. S'il attaquait Arcadia maintenant, il serait en violation de la loi, et comme Baal l'avait tratifiée, Baal serait obligé de s'en méler. Mais s'il se contentait de geler les relations diplomatiques, du reste déjà inexistantes, le roi des enfers ne s'intéresserait pas à un microconflit. Par contre, revenir dans le mois aux portes, sous pretexte qu'il n'avait pas récupéré sonange déserteur, c'était défier Baal, et pas seulement Lycaon. Du reste, Baal ou pas Baal, la campagne aurait été suicidaire. il n'était pas aimé par les seigneurs locaux, et ceux-ci n'auraient pas osé se lever contre Lycaon, donc il aurait fallu camper dans le désert, à 5 jours de cheval de Pandémonium, au moins deux semaines à pied, et comme un siège demandait beaucoup plus d'hommes pour être établi que soutenu [ndlr: les attaquants doivent être beaucoup plus nombreux que les defenseurs], pandémonium se serait trouvée trop dégarnie pour
pouvoir repousser le moindre nobliau ambitieux. Et 30000 contre 20000, enfin, 26000, puisque la meute huralnte était en ce moment dans ses murs, ce n'était pas de quoi pouvoir penser raisonnablement gagner. A moins de tomber sur un adversaire timide, qui attendrait que la faim ait fait des ravages dans ses propres rangs avant de sortir, mais personne ne pouvait penser que des lycanthropes se laisseraient ainsi enfermer, pas plus que la feroce meute hurlante...

En fait, cette affaire était terminée. Soit, les contacts Arcadia/Pandemonium seraient houleux, mais l'éloignement avait pour conséquence que ce ne serait pas grave.

- Appelez Tirmes. Je veux qu'il fasse suivre ces cavaliers. quand ils seront à un jour de cheval, j'irai voir Baal. Je pense que tout ça le fera beaucoup rire.

[Entre nous, kleze, c'est pas à moi de le faire céder... J'avais rien à gagner dans l'échange, moi... XD]

Lorsque le reclu dédaigna enfin se retourner pour répondre, Lycaon eut un mouvement de lassitude. Décidément, ces archanges n'avaient aucun esprit, ni d'humour ni de compétition. Entre cet espéce de dingue dont il avait assisté au supplice et qui se faisait appeler "Lord", et cet archange envoyé pour surveiller le trafic des armes angéliques, il avait un échantillonage brillant uniquement par le sens du devoir pour Carmael, et par sa mégalomanie personnelle pour Izual. Et encore, non-seulement celui-ci était mégalomane, mais en plus, il n'avait aucun trait divertissant. Ni esprit sportif, ni humour. Au fond, qu'il vienne, si ça lui chantait. S'il croyait que ses pouvoirs l'impressionnaient... Lycaon était encore plus agile et rapide que ses lycanthrope, et peu de démons étaient assez rapides pour dégainer plus vite que le temps que mettait un lycanthrope pour bondir et atteindre sa proie. Il avait combattu des démons aux pouvoirs déjà formidables, ce n'était pas ce triste personnage qui allait l'arreter. S'il était aussi puissant qu'il le prétendait, il aurait déjà fait tomber Baal. Pauvre fou. Qui plus est, personne ne la savait encore, mais Lycaon tenait caché dans ses grottes un Mage d'une puissance effrayante. Qu'il revienne, en effet. Et il finirait là, sur cette table, à la place même de ce Karagh dont il broya un os d'un coup de machoire avant de répondre.

- Eh bien, Lord Izual, il me semble que tout est dit. Si ma proposition ne vous intéresse pas, Bon voyage. Et de toute maniere, si vous n'avez rien de plus intéressant à dire, ce n'esty pas la peine en effet que nous nous revoyions de sitot.

Il croqua un autre os, tandis que l'autre seigneur se retournait.

- Et puisque vous abordez le sujet: les léniens ne sont que de gros moutons. S'il vous faut 105 démons pour les effrayer, j'imagine qu'il vous faut votre armée entiere pour chasser le Karagh.

Il croisa le regard de Kleze. Ses yeux rayonnaient d'un éclat mauvais. Un instant, l'épée raccrochée dans son dos se mit à rayonner. Elle sentait que son maitre se retenait de donner la pleine mesure de la méchanceté dont il était capable. Va savoir ce que cette arme pourrait faire si elle libérait toute son ancienne puissance.

* C'est ça, énerve-toi, petite. Tu n'as aucune idée de ce dont je suis capable. Tu es trop jeune pour me connaitre, et ton maitre n'est pas libre depuis assez longtemps pour savoir pourquoi mon nom fait peur. Tout ce que je peux dire, c'est que tu as beaucoup de chance que je vous ai invités à entrer. Et ton maitre aussi. Mais j'espere néanmoins que tu vivras encore assez longtemps pour te retrouver face à moi. Je veux savoir jusqu'où tu peux arriver...*

- Ouvrez les portes, et veillez à ce que l'escorte du seigneur Izual soit prévenue de l'arrivée de son maitre. Tous ceux qui ne sont pas membres de la garde ordinaire, allez vous restaurer. Vous deux, raccompagnez nos invités.

En y réfléchissant, il était logique qu'Izual lui dise qu'ils ne se reverraient pas avant longtemps... Il pouvait lui déclarer la guerre sans problème, mais un assaut direct serait pure folie. Il était fou, certes, mais pas stupide. S'il attaquait Arcadia maintenant, il serait en violation de la loi, et comme Baal l'avait tratifiée, Baal serait obligé de s'en méler. Mais s'il se contentait de geler les relations diplomatiques, du reste déjà inexistantes, le roi des enfers ne s'intéresserait pas à un microconflit. Par contre, revenir dans le mois aux portes, sous pretexte qu'il n'avait pas récupéré sonange déserteur, c'était défier Baal, et pas seulement Lycaon. Du reste, Baal ou pas Baal, la campagne aurait été suicidaire. il n'était pas aimé par les seigneurs locaux, et ceux-ci n'auraient pas osé se lever contre Lycaon, donc il aurait fallu camper dans le désert, à 5 jours de cheval de Pandémonium, au moins deux semaines à pied, et comme un siège demandait beaucoup plus d'hommes pour être établi que soutenu [ndlr: les attaquants doivent être beaucoup plus nombreux que les defenseurs], pandémonium se serait trouvée trop dégarnie pour
pouvoir repousser le moindre nobliau ambitieux. Et 30000 contre 20000, enfin, 26000, puisque la meute huralnte était en ce moment dans ses murs, ce n'était pas de quoi pouvoir penser raisonnablement gagner. A moins de tomber sur un adversaire timide, qui attendrait que la faim ait fait des ravages dans ses propres rangs avant de sortir, mais personne ne pouvait penser que des lycanthropes se laisseraient ainsi enfermer, pas plus que la feroce meute hurlante...

En fait, cette affaire était terminée. Soit, les contacts Arcadia/Pandemonium seraient houleux, mais l'éloignement avait pour conséquence que ce ne serait pas grave.

- Appelez Arcanis. Je veux qu'il fasse suivre ces cavaliers. quand ils seront à un jour de cheval, j'irai voir Baal. Je pense que tout ça le fera beaucoup rire.