La forteresse de Lycanie.

"Pourquoi Baal nous avait-il envoyé en ce lieu? Ces jeunes recrues devaient être entrainées, certes, mais ce domaine me faisait frissonner malgré tout.

Nous avions été abordés par deux meutes de lycanthropes avant même de parvenir aux portes. Notre groupe était petit, et à chaque fois, nous avions cru qu'ils nous prenaient pour proie. Mais ils s'étaient arretés en voyant le symbole de Baal sur nos tuniques, et nous avaient demandé si nous allions à Arcadia, nous indiquant le chemin avant de reprendre leur route.

Comment de tels êtres pouvaient-ils être utilisés comme soldats?
Quel était le seigneur qui pouvait être assez fou pour leur faire confiance?

Nous fûmes presque heureux de voir des Archlords menaçants garder les lourdes portes noires du domaine. Mais nous n'étions pas au bout de nos surprises, car leur officier était lui aussi un lycanthrope, entouré de son escorte, de même nature.

Fort heureusement, deux seides nous attendaient pour nous conduire au maitre.

Nous chevauchames plusieurs heures, avant d'atteindre une montagne ou nous mîmes pied à terre, avant de continuer par des sentiers rocailleux. Nos chevaux avaient étés conduits à une écurie creusée dans le flanc de cette éminence rocheuse.

Arrivés devant la forteresse, nous fumes surpris de trouver un si grand édifice: Quatre grandes tours et un donjon plus grand encore, coiffant la montagne comme un son sommet. D'épaisses et hautes murailles noires reliaient les quatre tours.

Nos guides se firent connaître, et les portes s'ouvrirent. De chaque coté de l'entrée, de grandes portes sans battants donnaient sur des plans inclinés s'enfonçant droit dans le coeur de la montagne. 10 cavaliers auraient pu passer de front par chacune.

Devant nous, un long couloir de pierre grise menait à la grande salle. De chaque coté s'étendaient des chambres, dont l'une était ouverte. L'un des séides me dit qu'elle serait pour moi, et d'y déposer mes effets. Le mobilier était assez riche, bien que réduit: une table ouvragée, un lit à baldaquin, qui semblait incongru dans ce lieu, une armoire, et quelques tabourets. Des tentures bleu nuit pendaient des murs et du baldaquin, certaines marquées d'une tête de loup argentée.

Revenant avec mes hommes, nos guides nous conduisirent au maitre de ces lieux. Je m'étonnais de l'absence de gardes à son entrée, mais quel choc en découvrant l'intérieur:

Une bonne soixantaine de lycanthropes devaient se trouver là, beaucoup couchés négligemment sur le flanc. La salle était immense, sombre, mais néanmoins, de grandes tentures assez similaires à celle de ma chambre, à part pour la taille, pendaient des murs et leurs filigranes argentés rencvoyaient la lumiére qu'apportaient quelques fenêtres. Mais ce qui attira mon regard et terrifiait certaines des jeunes recrues, c'était ce qui se trouvait au centre de la pièce: Un trone d'or, au sommet d'un monticule de cranes. Et sur ce trône, un lycanthrope un peu plus massif que les autres, tenant dans sa main ce qui devait être un sceptre, un baton sur lequel un crame de cheval était emmanché. Il était vétu d'une brigantine de cuir rouge, sur laquelle était placé une marque qui me rassura quelque peu: la marque de Baal...

Il nous parla très peu, me disant que mes hommes allaient subir un entrainement très dur, que les archlords s'occuperaient de les entrainer au maniement de l'épée, et qu'ils devraient suivre les lycanthropes le reste du temps. Il m'expliqua aussi que j'étais maintenant sous ses ordres jusqu'à la fin de la periode.
Alors, certains des loups portant une cuirasse bleue à la marque du loup d'argent, vinrent chercher mes hommes et les conduisirent à leurs quartiers, dans la montagne. Ils nous conduisirent à travers un labyrinthe de couloirs, nous expliquant qu'eux seuls s'y retrouvaient, et que dorénavant nous passerions par les portes aperçues en arrivant, ou par la sortie au bas de la montagne. Ils nous amenérent à travers plusieurs niveaux de quartiers, ceux des lycanthropes puis des archlords, par ordre décroissant, se différenciant surtout par une odeur de fauve persistante. Enfin, ils logérent mes hommes, dans de petites cellules, chacune ayant deux lits, au lieu d'un seul pour les démons habituels, et une étagère.

Traversant les quartiers de loups pour remonter, on me confia aux soins d'une succube qui sortait de la chambre d'un officier. Apparemment, mon guide avait fini son service, et préférait regagner sa chambre. Celle-ci me fit remonter par un autre passage, menant à un grand couloir bordé de rouge et d'or. L'aile des plaisirs. S'arretant à sa chambre pour y prendre quelque chose, elle laissa la porte ouverte, et je pus voir une chambre similaire à la mienne, à ceci près qu'elle était tout en nuances de rouge et d'or, et que le bois du lit était couvert de dorures. Une tablette surmontée d'un miroir portait divers onguents, et une petite porte semblait donner sur ce qui devait être une salle de toilette, pour autant que je pus en juger.

Repartant vers l'autre côté, je vis à l'autre extremité du couloir une grande porte, portant deux têtes de loup. Sans doute la chambre du maitre des lieux..."


Amelgoth, décurion de Baal, devait mourir quelques temps après avoir écrit cette lettre, au cours d'un entrainement.



Cette vaste salle contient de gigantesques rateliers, contenant épées, lances et Arcs pour les troupes du château.

Sur le mur opposé, des cuirasses sont accrochées. Toutes sont bleues, avec un embleme en forme de tête de loup. Si l'embleme est noir, elles appartiennent à des soldats, si l'embleme est argenté, à des gardes d'élites. Les cuirasses des officiers portent des épaulettes argentées ou dorées selon leur grade. Les officiers de la garde lycanthrope ont un insigne doré, les épaulettes les génant.